les vacances

03/09/2011 17:00

Bonjour !

Bon, pas la peine que je cherche des excuses : j’en n’ai pas. Je n’ai pas écris pendant 1 mois et demi. Bon.

Alors, je reprends, dans l’ordre…

Les derniers jours avant les vacances ont été dures ! J’étais trop fatiguée et j’ai cru que j’avais le palu.. Mais non, juste un petit rappel à l’ordre « halte ! Tu en fais trop ! » Comme de temps en temps. 24h plus tard tout allait bien.

Le 1er août anniversaire de Yann, début du Ramadan. Les restaurants ferment ; les femmes s’emmitouflent encore plus dans des voiles qui prennent une teinte plus foncée ; on ne trouve plus de cône d’arachides grillées ou de bananes au coins des rues ; au bureau, pas question de boire un verre d’eau ou de manger quoi que ce soit (non, je n’ai plus de tablette de chocolat qui traîne !! c’est tellement dur à trouver le (bon) chocolat !!) hors de sa cachette ; à 13h tout le monde s’arrête de travailler : les femmes à la cuisine et les hommes à la mosquée ; à la tombée du soleil plus un chat dans les rues : chacun rompt le jeûne en famille. L’ambiance change radicalement. C’est assez déroutant pour nous qui avons côtoyé des musulmans en France pour qui chaque soirée était une fête.

Le 4 août arrivée des Bourgouin. On a failli les louper !! Le 2 on les a appelé pour de derniers détails techniques, et on s’est aperçus que nous n’avions pas noté correctement leur date d’arrivée : leur avion atterrisait un jour plus tôt !!!! Chouette alors !!!

Ils sont arrivés, tels des pères Noël, avec des hottes bien remplies. L’une d’elle contenait des rollers qui, de maisons en voitures avaient fait l’objet d’une chaîne de transport incroyable entre Marvier et Moroni. Merci à tous !!! Ces efforts n’auront pas été vains. Imanol ne quitte plus ses rollers (la maison et les terrasses sont carrelées, il déambule partout sans effort) et il y a un parc de jeux près de la (nouvelle) maison qui permet, lorsqu’il est balayé (n’oublions pas que nous sommes en plein hiver et que des feuilles et des branches jonchent le sol), de s’élancer gaillardement. Donc, arrivée en fanfare de nos (premiers j’espère !) lyonnais : grand déballage, installation et découvertes en pagaïe.

5 août : anniversaire d’Annick, début des vacances tant attendues pour les parents. On souffle !! Nirina, notre employée de maison, nous annonce que finalement, elle arrête de travailler, que c’est trop dur, qu’elle a trop mal à la cheville (une blessure mal soignée depuis les pb politiques à Tana en 2008…) et elle part. (finalement, ça a du bon les préavis !)

6 août : anniversaire de Danièle, le niveau d’eau dans la citerne ne permet plus à la pompe de fonctionner. On appelle le camion livreur d’eau : il y a un pb de pompe à la source, il ne sait pas quand il pourra livrer… On trouve un seau et on détache une corde à linge et on va puiser… Hortense, Guillaume et les enfants commencent à trouver leur séjour « roots », la période d’apprentissage commune de la vaisselle  sans eau courante débute…

7 août : anniversaire d’Imanol, gâteaux, plein de messages et de bisous. Petit répit : livraison de 7m3 d’eau (pour la modique somme de 50€.. plus jamais nous ne regarderons notre facture d’eau de la même manière !!!!). Malheureusement, quelques jours plus tard, la pompe tombe en panne.  Le plombier ne répond pas, c’est ramadan, bon. Ameyna et Appolline : les filles des puisatiers…

10 août : on fête nos 15 ANS de mariage !!!!!!!! houais on est vieux, mais on est heureux !!

11 août : levé 3h45 : on a rendez vous à 5h à Mvouni, en bas du Karthala.

Je ne vous refais pas la litanie : 5h personne – 5h15 on  appelle le guide, on le réveille – 5h30 le guide, qui a une capacité de réaction au réveil peu commune, arrive.. les porteurs aussi, au compte goutte, ils n’ont pas tellement les yeux en face des trous… - 6h on part. Et on grimpe on grimpe… pour ENFIN arriver au bord du cratère vers 15h. Les enfants ont très bien marché, presque pas râlé, même quand les sandwiches étaient à la carotte, à la tomate et à la sardine à l’huile (le désormais célèbre sandwich de la forêt), même quand, pour la 10ème fois, on a aperçu une autre colline derrière ce que l’on prenait pour le sommet.

C’était BEAU et admirable et émouvant et exotique et incroyable et époustouflant et…

Il faisait nuit lorsque nous sommes revenus au camp de base. Cette fois-ci, les porteurs avaient réussi à monter les tentes et le feu était déjà allumé : on a apprécié !!

Au menu : soupe en sachet dans bouteilles de plastique chauffées à la braise, pigeon chassés sur place et grillés à la broche, (amusez vous à répéter « soupe en sachet pigeon chassé » très vite plusieurs fois hé !), manioc grillé.. et au lit !

D’aucun diront que « lit » c’était un peu exagéré comme terme. « Couche de cailloux glacés inégaux sous duvet qui a mis toutes ses plumes au même endroit » conviendrait mieux.

Andéol, qui avait déjà un bras dans le plâtre (hydrofuge Dieu merci !) s’est levé avec un torticolis dont il se souviendra longtemps !! La descente sans pouvoir regarder le sol, c’est coton ! Donc : CONSEIL AUX PERSONNES QUI ENVISAGENT D’ACHETER UN BILLET D’AVION : apporter votre sac de couchage : il sera chaud, douillet, à votre taille et vous garderez un souvenir ému de votre nuit volcanique.

Grottes de coulées de lave et genoux en compote pour la redescente.

Et hop. On défait les sacs à dos, on laisse le linge sale en plan, et on refait les sacs à dos. Direction Mohéli la belle.

13 août : Hortense crâne un max en parlant russe avec le pilote du mini coucou (on occupe 12 places sur 15 !!) qui nous conduit à l’heure et sans encombre à Mohéli.

Là, on garde la roots attitude. Pour ne pas dépenser trop d’argent et parce que ça nous fait rigoler, on s’entasse dans 2 bungalows pour 2 et la maison que nous prête un copain qu’il a construite lui même. La douche et les toilettes sont à l’extérieur, il n’y a plus de porte. Bon. (je vous rassure, c’était à l’écart de la ville, au milieu de tous petits champs). De toutes façons, il n’y a d’eau que la nuit alors on se douche sous l’eau froide et le clair de lune (non, pas de photo ici, désolée).

Heureusement, entre les bungalows et la maison, il y a un « restaurant » où nous prenons tous nos repas (Wé ! pas de vaisselle !!).

Bon, je ne vais pas tout décrire, mais nous sommes allés une journée sur un îlot en face de Nioumachoua : nous étions totalement SEULS sur la plage et l’îlot. Les seules traces avant nous étaient celle d’une tortue et on a snorkelé toute la journée (enfin, moi j’ai aussi lu et pris des coups de soleil) ; nous sommes sortis en mer pour voir les baleines. Alexis et moi tous verts, les petits un peu glacés et Brice, notre capitaine débordant d’enthousiasme « ce qu’il y a de génial avec un zodiac, c’est que tu peux surfer sur les vagues, hou !!! ».. ha ? vraiment ? surfer tu dis ? et on n’a même pas vu les baleines !!!! ; ils ont (j’ai gardé Aurèle) été voir les tortues de nuit qui viennent pondre sur la plage ; etc. Bref, bonnes vacances tranquilles. J’ai quand même un tout petit peu travaillé parce qu’au milieu des vacances, un bailleur potentiel m’a rappelé pour me demande de présenter mon dossier d’extension de mon projet artisanal à Mohéli, alors j’en ai profité pour (re)nouer des contacts.

17 août : retour sur Grande Comore. A l’arrivée à l’aéroport,  alors que nous étions mélangés avec des passagers venant de Madagascar, les policiers nous accueillent avec de grands sourires et nous laissent passer sans rien nous demander.. je m’interroge, comment savent-ils que nous ne venons pas de l’étranger ???  Nous avions tous les mêmes T-shirts « parc marin de Mohéli… »

Reste de la semaine à se battre avec la pompe de la citerne, à cuisiner du poulpe et des langoustes, à écumer les plages désertes de l’île (pas de baignade pendant le ramadan).

21 août : anniversaire de Marjolène

22 août : retour au boulot. Bof. Petite forme. Notre nouvelle employée de maison, MamaNadine (je l’ai déjà expliqué à certains, ici, lorsqu’on a un premier enfant, on devient MamaJuliette ou PapaMarius et c’est même mal élevé de continuer à appeler quelqu’un par son propre prénom, j’ai un peu du mal à m’y faire !!) prend ses fonctions.

22 août le soir : on rejoint les copains qui on emmené tous les enfants camper à Maloudja (mais si, j’en ai déjà parlé, une plage au nord très belle) on fait un feu géant, on dort sous la tente et on se baigne à l’aube avant de repartir travailler… quoi ? du mal à se concentrer au taf ce jour là ??

25 août : départ des Bourgouin.(pas de commentaire mouillé)

26 août : anniversaire de Jean (mais il a déjà eu plein de cadeaux pendant tout le mois !! ça suffit !!! : des jumelles, des livres plein, un tableau de maître, une table de massage home made in Comoros). Je fais tomber mon appareil photo en pleine action de soufflage de bougies : il est tout cassé fichu zut.

27 août : on déménage !!

Depuis plusieurs mois, lassés des problèmes d’eau et des promesses sans lendemain de notre propriétaire pour des travaux certes bénins, mais fortement irritants à la longue, nous cherchions une nouvelle maison. Nous l’avons trouvé au début du mois.

Elle est de l’autre côté de l’école (à 500m), juste derrière le parlement (le Palais du Peuple).  C’est en fait une grande maison à deux niveaux, nous occupons le 1er étage. Elle est dans une concession fermée, avec un garage et un jardin. Le gardien est très serviable et il parle un peu le français. Nous avons 4 chambres (Imanol et Aurèle sont dans la même, la plus grande, qui donne sur la terrasse plein ouest), 2 salles de bain, 2 salles à manger (et oui !!) un salon, 2 terrasses (une grande devant et une petite derrière, juste pour prendre le petit déjeuner en face du soleil qui se lève sur le Karthala), et une grande buanderie avec de grandes étagères pour tout ranger !! Elle a un vrai toit et un plafond en bois : elle n’emmagasine pas la chaleur. Elle est beaucoup plus ouverte, aérée et ensoleillée que la précédente. Et, points déterminants : elle reçoit l’eau de la ville en continu et le loyer coûte 300€ de moins par mois !!!

Donc nous avons tout trimballé pendant le we et tout aménagé dans la semaine.

Dans le même temps, nous avons appris que nos amis Laura et Jeff rentraient en urgence au Texas après 7 ans passés ici. Jeff a des problèmes de santé et son ONG l’a rappelé sans délai : ils ont du tout organiser en 9 jours !! Nous leur avons donc racheté tout un tas de meubles, d’électroménager et d’ustensiles de cuisine.  Nous sommes maintenant parés. Nous avons la plus grosse machine à laver des Comores, je pense qu’on peut laver facilement 10 kg dedans ! Un micro-onde tout aussi gigantesque, des moules à gâteaux incroyables à double fond pour ne pas brûler les aliments et une kyrielle d’étagères en vrai bois pour tout ranger. En fait, on en avait super marre des meuble Dubaï en faux bois laqué et doré sur tranche qui se déglinguent tout de suite !!  Les garçons ont récupéré des jouets et des livres. Vu le temps qu’Aurèle passe depuis 3 jours à jouer aux Légo, je m’aperçois maintenant qu’il devait en manquer.  On n’en avait pas apporté beaucoup et pas acheté non plus (il n’y en a pas).

Au rez de chaussée de la maison vont s’installer Aurélie et Gaétan. Aurélie est la nouvelle prof d’espagnol de l’école. J’espère qu’on s’entendra bien ! Il a l’intention de planter des tomates.

Voilà, nous sommes arrivés en septembre. Dernières courses de fournitures scolaires ce matin, la rentrée lundi.

Moi j’ai l’impression d’être (enfin ??) chez moi, d’être installée, de ne plus faire de camping. Finalement, je ne suis pas roots du tout !!!!

les toilettes et la douche à Mohéli... désolée.. je n'ai pas d'autre photo sous la main... (je suis au bureau, internet est entre les 2 maisons)


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