qu'est-ce qu'on fait quand on s'ennuie ???

03/04/2011 20:41

Bonjour !

Peut-être avez-vous entendu parler aux « nouvelles » d’un évènement qui fait pâle figure derrière l’actualité (un peu trop) nourrie de ces dernières semaines : la départementalisation de Mayotte.

Ici par contre, c’est un évènement de tout premier plan, source de discussions sans fin (les comoriens n’aiment rien tant que les discussions politiques, même sur la politique française !!) et finalement de tensions entre les dirigeants du pays et les autorités françaises. 

Comme des manifestations contre la départementalisation de Mayotte étaient à craindre, l’école a réduit son activité au minimum (pas d’activités péri-scolaires), elle a même fermé vendredi 25, et nous avons plus ou moins du rester à la maison le we dernier. Finalement, il ne s’est rien passé, mais nous n’avons pas pris de risque.

Donc imaginez vous 4 enfants bloqués 3 jours dans une maison, qui, bien que grande et jardinée, prend vite des allures de résidence surveillée. Il a fallu s’occuper. Nous avons donc été piller les papeteries (Jean avait acheté en prévision 4 litres de peintures de plusieurs couleurs, on se croyait dans une classe de maternelle !!) et nous avons rassemblé tous les emballages en carton que nous avons trouvé. On voulait construire une ville. C’était un peu présomptueux, et sans compter sur la lassitude après quelques heures à découper et peindre… mais finalement, nous avons eu un aéroport international (avec sa piste et sa tour de contrôle), un immeuble et un palmier (il manque la maison kiri qui finalement était trop moche). Bon d’accord, maintenant la table de la terrasse est un peu en couleur (mais c’est quoi cette gouache qui ne part pas à l’eau !!) et on ne sait pas trop quoi faire de ces œuvres d’art, mais c’était sympa !!

 

Une autre activité à laquelle se sont attelés les enfants : faire du jus d’orange.

D’abord, il faut aller cueillir les oranges dans le jardin. Elles sont encore vertes à l’extérieur, mais elles sont bonnes. Cette année elles sont douces et juteuses. Les paysans ne sont pas contents car la production est abondante et du coup les prix à la vente sont très bas (entre 10 et 20 centimes d’€ le kilo). Il n’y a pas de structure de valorisation ou de conservation des produits agricoles, donc beaucoup d’oranges (et de tomates, de mangues…) se perdent. A mohéli, l’ONUDI (organisation des Nations Unies pour le développement industriel… Emilio ça vous dit quelque chose ??) travaille à un projet de ce type pour faire des jus et des confitures qui se conservent quelques mois pour le marché local. Vivement !

Ensuite il faut les passer au presse agrume. Quel travail !!!

 

Et finalement, en quelques minutes, tout est bu !! hum !! Merci !