reprenons...
oups, j'avais loupé le #6 !!
Mercredi 9 mars 2011 (dernier jour des vacances scolaires…)
Bon, il semble que j’ai sauté des étapes, voici donc un petit aperçu des Comores, telles que nous les voyons en tout cas !
L’Union des Comores est un Etat indépendant depuis 1975 (avant c’était un TOM). Il est composé de 3 îles :
Grande Comore, Ngazidja, la plus grande, la plus peuplée, environ 350 000 hab., avec sa capitale, Moroni et son volcan, le Karthala, qui culmine à … entre 2300 et 2600 m selon les sources. Elle a un sol basaltique où l’eau s’infiltre. Il n’y a pas de rivière. Au sud de l’île, une arrivée massive d’eau douce désalinise l’océan et permet la vie du fameux Caelacanthe, poisson préhistorique.
Anjouan, Dzouani, la moyenne, très dense, 300 000 hab., la plus riche en terme agricole ; tout pousse : le bois, tous les fruits et légumes, y compris les fraises et les framboises. Mais peut être aussi la plus menacée par sa densité qui épuise les ressources.. Certaines plages n’ont plus de sable car il a été utilisé pour la construction… Anjouan a le seul port en eaux profondes de l’archipel, ce qui lui donne un ascendant sur les autres îles.
Mohéli, Mwali, la plus petite, la moins peuplée, 30 000 hab., la plus sauvage et préservée. Elle abrite des espèces d’animaux incroyables (cf post sur Mohéli). Elle parie sur l’écotourisme (et surtout pas sur le tourisme de masse), mais c’est pour l’instant la plus pauvre sans doute.
Géographiquement, l’archipel comprend une 4ème île, Maoré.. devinez… Mayotte, notre futur 101ème département !! Qui a voulu rester française en 75. Je ne vous raconte pas les dissentions ici sur le sujet !! Je ne m’étendrai pas, car je ne suis pas spécialiste, mais c’est le bins, c’est sûr !!
Chaque île a sa propre langue, le shingazidja, shidzouani et.. shimwali.. les comoriens se comprennent en général entre eux, mais il y a quand même des différences importantes. Le terme de shikomori est donc assez impropre.
Economiquement, les îles vivent des exportations de 3 cultures de rente : la vanille, le girofle (Agnès on n’ira pas visiter de plantation) et l’ylang ylang qui est distillé pour son huile essentielle, et de… l’argent qu’envoient les 300 000 comoriens qui habitent en France, la fameuse « diaspora ». Sinon c’est un peu le grand n’importe quoi. De 65% à 80% des recettes de l’Etat proviennent des frais de douane et comme il a du mal à boucler son budget, il fait appel aux entreprises publiques qui, de ce fait, ne sont pas très rentables. Globalement, l'administration manque d'efficacité.. Néanmoins, nous passons notre temps à travailler avec des personnes super, qui sont concientes des contraintes de leur pays, et qui mettent tout en œuvre pour avancer. Donc on reste optimistes !!!
Un truc super important à souligner, c’est qu’ici les gens sont GENTILS. Ca paraît bizarre de le dire comme ça, mais c’est vraiment vrai. Dans la rue, tout le monde se salue en souriant. Tout le monde cherche à nous rendre service. Pour l’instant, puisque des fâcheux en prédisent l’imminence, il n’y a aucune insécurité. On peut se promener dans la rue seul dans le noir, à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit, sans risque aucun. C’est très agréable, et très sécurisant pour les enfants qui, de ce fait, peuvent faire une course ou aller chez un ami seul.
Voilà, donc quelques lignes sur notre pays d’en ce moment.
A bientôt !!